Participez à l’inventaire de la biodiversité communale, du 16 au 31 mai en observant les hirondelles. Rustiques ou de fenêtre, ces deux espèces au vol rapide et gracieux, annoncent le retour de la belle saison. A la ville comme à la campagne, elles sont commensal de l’homme.
L’Hirondelle rustique – Hirundo rustica, est aussi appelée hirondelle de cheminée (elle nichait autrefois dans les anciennes grandes cheminées-fumoirs). C’est un oiseau à la silhouette élégante. Le dessus de son corps est bleu-noir avec des reflets métalliques. Son front et sa gorge se parent d’une teinte rouge brique, soulignés d’une bande plus sombre. La face inférieure du corps est de teinte crème à fauve et la queue est fourchue.
L’hirondelle de fenêtre – Delichon urbicum, présente des similitudes avec l’hirondelle rustique (reflets bleutés sur la tête, le dos et les ailes). Elle se distingue facilement par son croupion blanc pur et sa queue est nettement fourchue mais dépourvue de filets. Elle est aussi plus trapue.
Ces deux espèces ne construisent pas leur nid aux mêmes endroits : Si l’hirondelle de fenêtre le construit à l’extérieur des bâtiments comme sous les avant-toits, l’hirondelle rustique choisira l’intérieur des bâtiments tels que les granges, les écuries, les garages etc…
Le mâle arrive en premier sur le site de nidification, (en principe le même que l’année précédente), puis y attire une femelle.
Le nid de l’année précédente est consolidé ou reconstruit. Il est imporant qu’il soit solide puisqu’il doit accueillir la progéniture, soit deux couvées en moyenne. Le nid devient alors le point de toutes les attentions. Les futurs parents s’attèlent à l’ouvrage, récupérant de la boue dans des points d’eau, puis ils la malaxent afin de lui donner la forme de petites boules qui seront ajoutées à la construction. Le nid peut également se composer de crins d’animaux, de paille et de plumes. D’une forme en coupe, il possège une petite ouverture permettant de nourrir les petits et de les sécuriser. Dans le cas d’une construction, la durée moyenne est de dix jours et nécessite environ de 1000 à 2000 boulettes.
Fin septembre, les jeunes hirondelles et les adultes qui ont terminé d’élever leur progéniture se préparent pour la migration. Les journées sont alors entièrement consacrées à la chasse pour constituer une réserve de quelques grammes de graisse. Jusqu’au jour où elles se regroupent sur les fils électriques peu avant le mystérieux signal du départ.
En France, toutes les espèces d’hirondelles bénéficient d’un statut de protection par la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature (article L411-1 du code de l’environnement et arrêté ministériel du 29/10/2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire français).
Ainsi, il est « interdit en tout temps de détruire ou de porter atteinte aux hirondelles, ainsi qu’à leurs nids (même inoccupés) ou à leurs couvées ». Il s’agit d’un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende (article L415-3 du C.Env.).
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